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Modifiée le 9 décembre 2017

Son amitié avec Auguste Rodin

(1848-1930)

Paul Marie Joachim Vivier (3ème partie)

Le docteur Vivier ami d’Auguste Rodin :
Ce troisième et dernier volet de la vie de Paul Vivier sera consacré à la longue amitié de plus de trente ans qui unit le médecin au célèbre sculpteur Auguste Rodin.
(Si ce chapitre a pu s’écrire ainsi, c’est en partie grâce, à l’aimable collaboration de madame Germaine Pierre, épouse Velluet, petite-nièce de Paul Vivier et de madame Véronique Mattiussi, responsable scientifique du fonds historique des archives du musée Rodin Paris. Elles nous ont permis d’avoir accès à la correspondance conséquente entre P. Vivier et A. Rodin. Nous leur adressons ici nos plus vifs remerciements).
C’est donc, en parcourant ces lettres et en vous en présentant quelques extraits que nous allons essayer d’appréhender la proximité, voire l’intimité, entre ces deux hommes.
Rodin disait souvent que le docteur Vivier avait sauvé sa femme, Rose Beuret.
Ceci est confirmé par ce que le maître écrivit au médecin vers 1914, en lui dédicaçant son livre « les cathédrales de France » :
« A l’actif et savant docteur, au docteur Vivier qui a sauvé ma femme son viel [vieil] ami, signé Rodin ».

Alors, comment se sont-ils connus ? Comment sont-ils devenus amis ?
Avant de devenir le grand personnage mondialement connu, Auguste Rodin vécut chichement durant plusieurs années.
A la mort de son père vers 1884, il s’installa avec Rose Beuret, sa compagne, 71 rue de Bourgogne, dans un appartement de 3 ou 4 grandes pièces pauvrement meublées, à proximité de l’hôtel Biron.
En 1885, Rose, de santé fragile étant tombée malade, envoya chercher le docteur Vivier que lui avait recommandé sa blanchisseuse qui avait été satisfaite de ses soins.
Paul Vivier venait de soutenir sa thèse de doctorat quelques mois auparavant, Rose aussi fut satisfaite de ses services et de sa « cordiale bonhomie ». Elle le sollicita à plusieurs reprises et se prit de sympathie pour lui.

Auguste Rodin et Rose Beuret

Auguste Rodin et Rose Beuret

Ainsi, Auguste Rodin fut soulagé de pouvoir s’appuyer sur cette personne digne de confiance. C’est une longue collaboration qui s’installera entre le médecin et le sculpteur.
En 1886, bien que le médecin déménage à Chalo-Saint-Mars, dans l’Essonne, Rose continua à faire appel à ses services, dès qu’elle était malade. C’est une véritable amitié qui, rapidement se concrétisa, car dans une lettre datée du 1er juin 1886, le docteur Vivier écrivit à madame Beuret pour l’inviter à venir passer quelques jours à Chalo, sur les recommandations de Rodin qui se trouvait à Londres. « …Je [Vivier] viendrai vous chercher au train de 7h50…à la gare d’Etampes… ».
Le médecin lui demanda aussi, de faire quelques emplettes au Bon Marché, avant de prendre le train.
Un autre évènement important, lié à la santé de Rose, scellera définitivement cette amitié.
Ceci est raconté par Judith Cladel, biographe de Rodin, dans son livre : « Rodin, sa vie glorieuse et inconnue ».
En effet, le docteur venait de quitter Chalo pour s’installer au Châtelet-en-Brie, en Seine-et-Marne. « …Il y reçut bientôt un appel angoissé de Rodin. Rose souffrait d’une crise cardiaque qui semblait des plus graves et elle était soignée par un médecin de quartier qui avait prescrit des doses de caféine. M. Vivier la trouva délirante… Il en conclut que la caféine avait intoxiqué la malade et amené dans cet organisme de grande nerveuse ces désordres d’effrayante apparence. La morphine la calma et, quelques jours plus tard, le docteur Vivier lui offrit de l’emmener achever sa convalescence chez lui ».
Rose se rétablit, au grand soulagement de son compagnon.
A partir de ce moment, Rodin en sera reconnaissant à Vivier, jusqu’à sa mort ; une complicité indéfectible et une amitié sincère s’installeront entre les 2 couples.
Vivier et Rodin entretinrent une correspondance épistolaire assidue, de 1885 à 1917.
Lors de ces échanges, A. Rodin ne tarit pas d’éloges à l’endroit du docteur Vivier, « …ce petit Rouergat à l’originale et fine physionomie, qui plaisait par la vivacité de son intelligence de méridional… », et envers son épouse. Les superlatifs ne manquent pas ; en voici un florilège que l’on retrouve dans de nombreux courriers : « …Vous êtes la providence de votre village…nous savons que vous avez l’habitude d’être notre dieu tutélaire…notre cher libérateur…A vous cher ami et madame Vivier mes hommages affectueux…J’envoie mes remerciements à madame Vivier qui a été une vraie sœur de charité avec son bon cœur… ».

Rodin chez Vivier au Châtelet :
Pour Rodin, Le Châtelet devint avant tout, un lieu de repli, un refuge ; « c’est là qu’il s’enfuyait », pour se ressourcer.
Chaque fois que le sculpteur avait besoin, de « prendre l’air », « de venir se reposer au Châtelet » ou d’y envoyer, Rose, son épouse, pour être soignée ou pour y être accueillie quand il était en voyage à Londres, Rome ou en train de parcourir la France, « afin qu’elle ne s’ennuie pas », il faisait appel au docteur.
Le couple Vivier était rassurant pour le maître, apaisant et toujours à l’écoute. Anna Vivier, était une confidente sûre, dont Rose, « Rosette », comme elle se nommait familièrement, n’avait pas besoin de se méfier.
Rose qui souffrit, sa vie durant, du rapport de Rodin aux femmes, pouvait compter sur son amie qui était décrite par Judith Cladel comme « …une femme simple, bonne, d’âge mûr, d’un physique qui ne pouvait en rien exciter la jalousie toujours à vif de Rose… ».
Rodin envoyait toujours un petit mot pour dire qu’il aurait aimé venir déjeuner avec Rose, ou passer quelques jours au Châtelet.
Jamais ou presque, le docteur ne déclinait une demande venant du maître.
Celui-ci arrivait toujours par le train à Melun ou à Bois-le-Roi.
Souvent, il rejoignait Le Châtelet en voiture de louage, mais il n’était pas rare que Vivier vienne le chercher à la gare.
De nombreuses lettres de Vivier étaient des invitations à venir leur rendre visite à la belle saison, surtout lorsque le jardin et le verger commençaient à fleurir ou à donner des fruits.
C’est ainsi, que Rodin et son épouse aimaient à se régaler des belles pommes, ou du raisin bien mûr et de tous les fruits de saison que Vivier avait en son verger. Ils venaient aussi faire provisions de miel pour l’hiver, car le bon docteur devait avoir sur ses « terres » quelques ruches.
Il était fréquent aussi que Vivier envoie par le train de Fontaine-le-Port, une corbeille de fruits, une poule faisane ou un lapin, prêts à être consommés, comme ce fut le cas le 15 janvier 1903, lorsque le docteur expédia ainsi, « …un oiseau qui je l’espère se comportera bien à table. Il devrait être à point ces jours-ci… ».
Il arrivait parfois que Rodin soit malade. Il appelait Vivier pour qu’il lui envoie une ordonnance.
En retour, le médecin, expédiait par la poste, quelques potions ou autres pilules, tirées de sa pharmacie, afin de soigner l’illustre personnage qui trouvait toujours « ces précieux cristaux, miraculeux ».
Par ailleurs, le 17 septembre 1903, le médecin répondit à un courrier de Rodin, non sans humour, car il n’avait pas eu de nouvelles depuis quelques temps : « Mes chers amis, votre lettre est venue nous apprendre que vous étiez encore de ce monde…savez-vous qu’il y a bien longtemps qu’on ne vous a vus au Châtelet. Si c’est l’artiste qui empêche d’aller voir ses amis, au diable la gloire, j’aime mieux l’amitié… ».
Quand Rodin venait au Châtelet, il couchait toujours dans une chambre, au premier étage, dont la fenêtre, donnait sur le côté de la maison où se trouvaient le jardin et le verger.

Chambre de Rodin

Chambre de Rodin

Dans la partie boisée, Rodin et Vivier aimaient à se promener, devisant de concert. Le sculpteur, tout en parlant, était sans cesse en train de dessiner sur les manchettes qu’il portait. De retour à la maison, dès qu’il les enlevait, la domestique de Vivier, toujours attentive, se précipitait pour les laver, au grand dam du docteur et sans doute de Rodin !
Le 4 février 1904, le médecin envoya par le train, « 35 pieds de chasselas » à planter dès que possible à Meudon. Il demanda par ailleurs au maître, s’il n’était pas possible de lui envoyer un petit sujet en plâtre, avec sa signature, pour la tombola de la kermesse du secours aux blessés militaires dont il était président « …ce lot serait le plus apprécié de tous… ».

Un jour d’octobre 1906, Rose ayant vu une belle vache, lors d’un de ses passages au Châtelet en parla à Rodin qui sollicita Vivier pour en acquérir une, afin de l’élever à Meudon, à la villa des Brillants.
Trois mois de recherches, de contretemps, furent nécessaires pour trouver et pour acheminer « Coquette » jusqu’à Meudon, par le train et dans de bonnes conditions. De nombreuses missives furent échangées pour assurer le transport et l’acheminement à destination.

Coquette et le couple Rodin dans le jardin de Meudon  photo: Harry C. Ellis (in Rodin intime B. garnier).

Coquette et le couple Rodin dans le jardin de Meudon photo: Harry C. Ellis
(in Rodin intime B. garnier).

Plusieurs services, dont la Compagnie des chemins de fer, furent sollicités.
Finalement, la petite vache bretonne, Coquette, arriva à bon port 17 janvier 1907.
Rodin en indiqua toute sa satisfaction, dans une lettre datée du 9 février 1907.

 

Lettre de Rodin à Vivier du 8/02/1907
(Collection SHCB).

On trouve ci-dessus, la lettre de Rodin dans laquelle il remercie P. Vivier pour la vache qu’il a reçue, mais aussi un cocher que le médecin lui a envoyé « …et qui le satisfait pleinement, car il semble actif propre et complaisant et de plus intelligent. Je crois que vous m’avez trouvé quelqu’un de très convenable et je vous en remercie infiniment… » il demande par ailleurs combien il lui doit pour l’achat de coquette « …qui s’habitue fort bien et a un lait excellent… ». Pour finir il lui dit qu’il attend sa visite prochainement.

Acte de Naissance Paul Pierre

AN de Paul Pierre 14/06/1914 Signatures de Rodin et de Vivier
(Collection SHCB)

Durant toute l’année 1914, les venues au Châtelet furent nombreuses. Ainsi, du mois de mars à la fin juillet 1914, Rodin et surtout Rose, séjournèrent, durant plusieurs semaines chez le docteur. C’est d’ailleurs, à l’occasion d’un de ces séjours qu’il fut témoin de la naissance d’un des petits neveux de P. Vivier, le 14 juin 1914. Ce jour-là, en effet naquit Paul Pierre, comme nous l’avons déjà conté au début de cet article.On peut voir ci-contre l’acte de naissance de Paul, sur lequel sont apposées les signatures du sculpteur et du médecin.

A cette époque, ce refuge était connu de la plupart de ses amis. De cet endroit, le maître continuait à correspondre avec ses associés ou ses connaissances, en France ou à l’étranger. Il arrivait même, que certains d’entre eux viennent déjeuner au Châtelet.  Ce fut le cas, en avril 1910, du critique d’art et sculpteur américain, Truman Hove Batlett et de son fils Paul Wayland Bartlett, sculpteur lui-même qui s’invitèrent à la table de Vivier en compagnie de Rodin. (Lettre écrite de Barbizon le 18 avril 1910).

A cette époque, ce refuge était connu de la plupart de ses amis. De cet endroit, le maître continuait à correspondre avec ses associés ou ses connaissances, en France ou à l’étranger. Il arrivait même, que certains d’entre eux viennent déjeuner au Châtelet. Ce fut le cas, en avril 1910, du critique d’art et sculpteur américain, Truman Hove Batlett et de son fils Paul Wayland Bartlett, sculpteur lui-même qui s’invitèrent à la table de Vivier en compagnie de Rodin. (Lettre écrite de Barbizon le 18 avril 1910).
Au Châtelet, Rodin faisait avec Rose, de longues promenades à pied, en direction de Fontaine-le-Port ou de Sivry.

Lorsque Vivier proposait à son illustre ami une balade avec sa carriole attelée à son cheval qu’il conduisait lui-même et qu’il lui demandait où il voulait aller, celui-ci répondait souvent « à Champeaux ». Il était tout particulièrement attiré par la collégiale de ce village. Il en observait inlassablement, chaque décoration ; des esquisses de son architecture, furent consignées dans son livre « les cathédrales de France ». Dans ce même ouvrage, au chapitre « la nature française » (page 20), Rodin écrivit une belle page, originale intitulée :
« Le Châtelet-en-Brie. (Notes sur la route) ». Ce sont de libres associations, des émotions ressenties, au regard de ce qu’observait l’œil averti du sculpteur.

Pour la petite histoire, voici une anecdote concernant le cheval de Vivier, qui avait momentanément jeté un froid dans les rapports entre les deux hommes. En effet, ce trotteur, avait la langue trop longue, elle pendait hors de sa bouche, lui donnant un air bien singulier, à tel point que les enfants des villages environnants s’en moquaient.
Un jour, Vivier excédé par tant de railleries, sortit un bistouri de sa trousse et trancha le bout de langue qui dépassait. Quand Rodin l’apprit, il lui en tint rigueur quelques temps. Mais cela s’arrangea rapidement et tout reprit comme avant. Cet évènement a été repris dans le film réalisé par Jacques Doillon, « Rodin », paru en mai 2017, avec Vincent Lindon dans le rôle éponyme.

Quand la guerre de 1914 éclata, Rodin se trouva désemparé. Le 24 août, il écrivit une lettre un peu désabusée à Vivier car, disait-il : « Je suis dans l’ennui jusqu’au cou ». Il aurait aimé venir au Châtelet prendre l’air, mais il n’avait aucun moyen de transport, son cheval avait été réquisitionné dès le début de la guerre. Il ne savait plus que faire.

Lettre de Rose du 9 janvier1915 à Vivier. (Collection SHCB).

Lettre de Rose du 9 janvier1915 à Vivier.
(Collection SHCB).

Il sollicitait le concours de Vivier afin de lui trouver un moyen de locomotion. Ce dernier n’ayant pu répondre en temps utile, le maître et son épouse eurent l’opportunité de partir pour Londres à la fin du mois d’août avec Judith Cladel et sa mère qui avaient de la famille là-bas. Ils y séjourneront un peu plus d’un mois avant de se rendre à Rome d’octobre 1914 jusqu’au début 1915. Lors de leurs voyages, où qu’ils soient, les deux couples donnaient souvent de leurs nouvelles. C’est d’ailleurs de la ville sainte, lors de ce séjour que Rose, malgré une écriture très hésitante et malhabile, écrivit pour donner de ses nouvelles au couple Vivier.
Ci-dessus, un extrait de cette lettre du 9 janvier 1915.

Les cadeaux de Rodin à Vivier : 

Rodin rémunérait toujours le docteur Vivier quand Rose ou lui-même venaient passer plusieurs jours au Châtelet. Mais en guise de reconnaissance pour les services rendus par le couple Vivier, Rodin leur offrit quelques cadeaux qui seraient aujourd’hui considérés comme somptueux.
En voici quelques exemples : Un jour de 1890, Rose terminait une convalescence au Châtelet. Quelques jours plus tard, Auguste Rodin vint la rejoindre et arriva accompagné d’un de ses mouleurs, qui poussait depuis la gare, une énorme caisse sur une brouette : « Qu’est-ce-que cela ? » demanda le docteur Vivier. « Un vieux plâtre », répondit l’artiste, tout joyeux de trouver sa femme à peu près guérie. C’était en réalité, un exemplaire, en bronze, demi-grandeur, 82 cm, « du baiser », cadeau du sculpteur, en guise de reconnaissance.

Baiser de Rodin a Vivier

« Le baiser » de Rodin offert
par le sculpteur à Vivier.
(Collection SHCB).

Comme on peut le voir sur ce cliché, cette sculpture trôna durant plus de 30 ans dans la véranda, du docteur Vivier. Il décida de la vendre dans les années 20.
Léonce Bénédite, premier conservateur du musée Rodin, estima que ce groupe ne pouvait être vendu, moins de 15 000 francs. Il vaudrait aujourd’hui, plusieurs cen-taines de milliers d’euros !
Une autre fois, toujours généreux, Rodin offrit un buste « de l’Alsacienne », « petit présent de Mme Rodin à Mme Vivier », et une réduction du « Saint Jean Baptiste ».

Par la suite, Vivier acquit une « Bellone » ; Rose en avait été le modèle, et une « Eve » en plâtre.

La dernière lettre de Rodin à Vivier en notre possession, date du 28 mai 1916. Dans cette missive, le sculpteur expliquait qu’il avait été très fatigué, mais il comptait venir le voir bientôt. Ce fut sans doute l’un de ses derniers déplacements au Châtelet.

Auguste Rodin épousa Rose Beuret, sa compagne de toujours, le 29 janvier 1917. Le docteur Vivier qui apprit cet évènement par les journaux, écrivit au couple Rodin le 31 janvier 1917, pour les féliciter, en regrettant de ne pouvoir le leur dire de vive voix, en raison de ses obligations et du froid trop rigoureux qui empêchait tout déplacement. C’est la dernière lettre en notre possession, adressée à Rodin par Vivier. On peut en voir le fac similé ci-dessous

dernier courrier vivier a rodin19170131

Lettre de Vivier à Rodin le 31/01/1917
(Collection Musée Rodin. Paris)

Rose Beuret décédera le 14 février 1917, sans revoir ses amis du Châtelet. Quant à Auguste Rodin, qui eut une fin de vie assez compliquée due en grande partie, aux intrigues et conspirations qui se tramaient dans son entourage, il mourut le 17 novembre 1917. Dans sa maison des Brillants à Meudon où il est enterré avec son épouse.

Le docteur Vivier arrivera trop tard pour voir son ami encore vivant. Sa venue à Meudon le jour du décès de Rodin est contée dans le livre de Judith Cladel, déjà cité.

Le docteur Vivier garda des contacts avec des amis ou des collaborateurs de Rodin, longtemps après la mort de ce dernier. En 1927, le médecin écrivait encore à un responsable du musée, pour lui signifier qu’il viendrait apporter une « Eve » encore en sa possession. On ne sait pas dans quel but, peut-être pour la faire expertiser ? Toujours est-il que Vivier vint la rechercher 1 an plus tard.

En guise de conclusion :

Paul Vivier eut une vie bien remplie. Il travailla beaucoup et s’impliqua dans la vie sociale et professionnelle riche en rencontres variées, voire inattendues, dont la plus prestigieuse fut celle avec Auguste Rodin. Vivier mourut en août 1930 et repose avec une partie de sa famille dans le cimetière du Châtelet-en-Brie.

Nota : Tous les articles parus ou à paraître dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs.

André Mary

 

Tombe de P. Vivier et de sa famille

Tombe de P. Vivier et de sa famille – Cimetière du Châtelet-en-Brie
(Collection SHCB77)

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