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Modifiée le 10 janvier 2017
La Mairie
L’histoire de la Mairie, son blason,
sa médaille et ses maires
La naissance de la commune en tant que telle remonte au 11ème siècle. Les maires font leur apparition au 12ème: On parlera selon l’époque de pair, d’échevin, de conseiller ou d’agent municipal. La mairie du Châtelet «majoria» et le maire «major», que nous voyons mentionnés dans les comptes du bailli de Sens en 1285, n’avaient rien de commun avec le pouvoir municipal tel qu’il fonctionne aujourd’hui.
Le maire était un officier établi par le seigneur du lieu pour le représenter, régir et administrer son domaine, exercer certains actes de police et prendre soin de la seigneurie. Au Châtelet, à cette époque, Pierre de la Brosse, sergent d’armes du roi et maire de la Brosse (près d’Héricy), cumule les fonctions de prévôt du Châtelet et de maire.
Sous l’ancien Régime, au 18ème siècle, l’administration est sous contrôle de l’intendant général jusqu’en 1789. Dans les années qui suivent la révolution, les maires sont élus au suffrage universel pour 2 ans. Au Châtelet, le 24 juin 1792, durant l’assemblée des habitants «tenue après la messe» sur la place ou sous le porche de l’église comme de coutume, il a été annoncé par M. le maire Jean Jacques Lependry, la plantation d’un arbre de la liberté pour la semaine suivante: le 1er juillet. C’est une des toutes premières réunions de la nouvelle municipalité, nommée en remplacement du syndic paroissial en 1791. Cela tend à prouver qu’il n’y a pas encore de salle de réunion à cette époque.
En revanche, le 10 Messidor de l’An II (28 juin 1794), monsieur le maire, François Place, réunit le conseil municipal et les plus gros contribuables dans la maison commune pour inventorier et vendre les biens paroissiaux au bénéfice de la Nation. On se réunit donc cette fois-ci, dans une maison, la salle de mairie ? Sans doute. Mais nous ne possédons aucune information nous permettant de la localiser.
Voici un extrait de la délibération du conseil et des membres qui le composent:
«CEJOURD’HUI, 10 messidor de l’Ere républicaine, nous, maire, officiers municipaux et notables, assemblés en la chambre commune, lieu ordinaire de nos séances, à l’effet de satisfaire à l’arrêté de l’administration, du district de Melun en date du 16 floréal dernier, lu, publié et affiché le 30 prairial aussi dernier, et la matière mise en délibération, il a été procédé ainsi qu’il suit: DESIGNATION DES EFFETS PROVENANT DE L’EGLISE DE CETTE COMMUNE QUI ONT ETE ENVOYES A L’ADMINISTRATION DU DISTRICT DE MELUN:…
…FAIT ET ARRETE en la maison commune du Châtelet ce 12 messidor l’an deuxième de la République Une et Indivisible, en conseil général, qui ont tous signé avec nous secrétaire greffier.
Lhoste, agent; Pillault, officier; Marsault; G Bédassier; Vaumorin, officier; François Place, Maire; F Beausit, of; Denis Jobert, off; N Mathe; Pierre Mathe; N Petit; P Pillault; Gallé, secrétaire greffier.»
On évoque pour la première fois en 1839, l’existence d’une salle de mairie construite entre 1812 et 1839, située sur la place près de l’église (cf. plan cadastral de 1845). En effet, le 7 novembre 1839 le conseil municipal: «autorise M. le Maire Alloënd Bessand à faire faire des réparations nécessaires et devenues urgentes à la salle de la mairie» qui sert aussi de salle de justice de Paix.
Mais, la «nouvelle» mairie de 1880 qui se dresse encore aujourd’hui sur la place du Châtelet a connu bien des péripéties avant sa construction.
En effet, à partir de 1850, durant 30 ans, les projets d’agrandissement de l’ancienne mairie ou de construction d’une nouvelle, vont se succéder jusqu’en 1877.
Les projets des architectes, Bidauld ou Mangeon en 1850 et 1853, consistant à surélever d’un étage le vieux bâtiment existant, ont été refusés.
Le premier devis de construction «d’une nouvelle mairie» date de 1853.
Ce bâtiment doit pouvoir abriter aussi: la salle de justice, une école de filles, la salle d’asile (anciennement école maternelle), un magasin de pompiers, le corps de garde et la salle de police.
Mais ce projet ambitieux ne verra jamais le jour car, les grands évènements nationaux comme la guerre de 1870 contre la Prusse, et les obligations auxquelles la municipalité doit faire face à cette époque: construction d’écoles, du presbytère, restauration du clocher et de l’église, l’ont empêché d’aboutir.
Le 4 juillet 1878 enfin ! Il est décidé par le préfet que la mairie et la justice de Paix seront édifiées sur l’emplacement des immeubles appartenant à MM. Dubois, Chauveau, Beauclair et Laurent.
Pour la petite histoire il est bon de noter que les honoraires du notaire relatifs à ces ventes seront reversés par M.Odenot, maire et notaire du Châtelet, sous forme d’une plaque de marbre noir que l’on peut voir encore aujourd’hui dans le hall d’entrée de la mairie; elle honore la mémoire de Louis Puissant, éminent personnage natif du Châtelet.
C’est en définitive, le projet de Léon Bulot, architecte à Melun qui est retenu. Il est chargé de la direction des travaux de la mairie et de la salle de justice de paix dans le même bâtiment, de l’école des garçons (actuellement les marjolets) et de la sacristie. Le montant de l’emprunt au taux de 4% s’élève à 56000 francs, payable en 30 ans. La réception officielle des travaux a lieu le 18 juin 1883 par M.Odenot maire et par les conseillers, MM. Royer et Couraud, bien que l’occupation soit effective depuis mars 1882.
L’ancienne sacristie du 17ème siècle qui se trouvait dans le prolongement sur le chevet de l’église sera démolie en 1880 pour régulariser la place de la «nouvelle mairie; elle sera reconstruite à l’intérieur de l’église, dans la chapelle de Sainte-Barbe, en 1883. Des aménagements et agrandissements de la mairie ont eu lieu en 1979, 1985 et surtout en 1993, mais ont laissé à la maison commune son aspect de 1880.
Le blason
Il fut créé par la municipalité en 1987.
L’écu est : « de gueules, au chevronnel d’or soutenu d’un mentel d’azur chargé d’une tour d’argent maçonnée de sable et, accompagné en chef, à dextre d’une fleur de lys d’or, à senestre d’un épi du même dresse en pal. Le tout à la filière d’argent« .
- L’écu : c’est le « corps » de tout blason, très souvent en forme de bouclier.
- Gueules : signifie de couleur « rouge », symbole du courage.
- Chevronnel : il s’agit des deux « pièces » assemblées en angle aigu (en pointe) symbolisant généralement l’éperon du chevalier.
- D’or : de couleur « jaune ».
- Mantel : il désigne la partie constituée d’un triangle pointe en haut.
- Azur : de couleur « bleue ».
- Tour d’argent : cette tour représente le nom même de la commune (Le Châtelet), de couleur « blanche », symbole de la probité.
- Maçonnée de sable : les pierres de la tour sont « soulignées » de noir (se dit de sable en héraldique), symbole de modestie voulant rappeler la présence des Dames de Poissy.
- En chef : cette appellation désigne la partie supérieure de l’écu.
- A dextre : signifie à droite.
- Fleur de lys : elle figure dans les armes de l’Ile-de-France et également dans celles de la ville de Poissy d’où sont originaires les Dames de Poissy.
- A senestre : signifie à gauche.
- Épi : il s’agit du symbole des cultures du plateau de la Brie.
- En pal : ce terme désigne un élément placé de manière verticale.
- Filière : on appelle ainsi le tour du blason.
Pour la petite histoire, le blason de notre commune n’est jamais paru tel que vous venez de le découvrir.
A la suite d’une erreur lors de la fabrication de Pin’s, les couleurs rouge et bleue furent inversées, ce qui finalement fut adopté pour toutes les autres réalisations.
La médaille de la Ville
Le projet de cette médaille de la commune date de 1988. La municipalité a organisé un concours de dessin ouvert à tous ses habitants. 21 projets furent exposés. Une commission spéciale du conseil municipal a arrêté le choix du modèle en faisant la synthèse des meilleurs projets. On y retrouve l’église Sainte Marie-Madeleine, le château des Dames, la mairie et le blason du Châtelet. Cette médaille, symbole de notre village, est offerte aux visiteurs de marque, aux personnalités et à toutes personnes ayant rendu service à la commune.
La liste des maires de la communes
1791 | COUDOU | |
—- | LEPENDRY Jean-Jacques | |
1792 | PLACE François | |
1793 | An II | MARSAULT Simon |
1794 | An III | DUFESTEL |
1799 | An VIII | GARNOT |
1808 | DALLEE Pierre | |
1814 | MONTAGNE François | |
1815 | TOURNADE Jean-Charles (26 mai) | |
—- | DALLEE Pierre (30 juillet) | |
1817 | TOURNADE Jean-Charles | |
1825 | ALLOËND BESSAND Jean-François | |
1844 | LELOUTRE Adrien | |
1848 | POPU Claude (le 7 Avril), puis Jean Abdon Fauché (le 19 Août) | |
1849 | FLEURENT Nicolas | |
1850
|
BELSEUR Antoine Eugène (faisant fonction) | |
1851
|
FLEURENT Nicolas | |
1852 | THIERRY Louis Claude | |
—- | DUBOIS Jean Augustin | |
1865 | LA JOIE Pierre Félix | |
1869 | MATHE Pierre Julien (faisant fonction) | |
—- | CHAPELOT Pierre Etienne | |
1870 | LAMOUREUX Jean Auguste (faisant fonction) | |
1871 | LAMOUREUX Jean Auguste, Maire | |
1874 | DUBOIS Jean Augustin | |
1878 | ODENOT Paul | |
1888 | DRIGNY Julien Alfred | |
1890 | CHAILLOT Célestin | |
1904 | GRANGER Georges Ernest | |
1906 | FOIRET Émile | |
1919 | VILPELLE Auguste | |
1929 | BRUN Pierre, Conseiller Général, Président du Conseil Général en 1953 (élu à l’âge de 25 ans) | |
1971 | BRUN Richard | |
1979 | DIONNET Michel | |
1983 | DIONNET Michel | |
1989 | DIONNET Michel | |
1995 | DIONNET Michel | |
2001 | DIONNET Michel | |
2003 | MAZARD Alain | |
2008 |
MAZARD Alain |