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Modifiée le 10 janvier 2017
Le Château des Dames
Son histoire, ses armoiries
Cet édifice présente une architecture baroque inédite pour la région, (néo-normande).
Il est vraisemblable que les Romains avaient établi, sur l’ancienne voie gallo-romaine qui allait de Montereau à Melun, et appelée au Moyen-Âge « chemin du Roi » un poste fortifié, un castelletum.
Le premier Château des Dames fut probablement construit à cet endroit au XIVème siècle, entre 1314 et 1384.
Il date donc de la guerre de Cent Ans. Au départ, c’était une maison forte (ferme fortifiée) assurant la protection de ses hôtes les défendant contre les pillards et les vagabonds qui étaient nombreux à cette époque. Il commandait l’entrée ouest du village. Au cours de la guerre de Cent Ans, il fut entouré d’une enceinte avec des fossés et des tourelles (3 tours sont visibles sur un plan) avec probablement créneaux, mâchicoulis, meurtrières, équipé d’un pont-levis pour se protéger des bandes armées qui dévastaient le pays.
Philippe IV le Bel roi de France, fit escale dans le village le 24 Octobre 1284. En 1314, les religieuses de Poissy obtinrent du roi, les droits féodaux et les droits de justice du Châtelet et de ses environs (des Ecrennes jusqu’à Héricy). Ces droits subsistèrent jusqu’à la Révolution. Les terres restèrent dans le domaine royal jusqu’en 1384, c’est seulement en cette année qu’elles furent données aux religieuses. Elles acquirent la seigneurie du Châtelet, et la maison. Cette bâtisse que l’on appelait jusqu’alors « le châtel » commença à être appelée le château des Dames.
Les Dames de Poissy étaient représentées au Châtelet par leur prévôt qui était chargé de la justice, et par le receveur qui percevait les cens, champarts et autres droits seigneuriaux. Ce receveur résidait sans doute au château car il était aussi le métayer de la ferme du château… même s’il ne devait pas souvent mettre la main à la charrue !
Les « bonnes dames » bénéficièrent de ces profits et privilèges pendant quatre siècles, jusqu’à la Révolution. En 1789 le château et sa ferme furent vendus comme biens nationaux.
Les bâtiments subirent alors les dégradations du temps. En 1861 un notaire d’Aubervilliers, M. Polycarpe Maclou POUSSIÉ (1822-1897) fit l’acquisition du château en ruine. De 1861 à 1885 M. POUSSIÉ, avec l’aide de l’architecte M. Cuvillier, transforma l’ensemble, pour édifier le château, les communs et les bâtiments d’exploitation que nous connaissons toujours à l’heure actuelle. La date de 1885 en chiffres romains, sur la façade du château, correspond à la fin des travaux. A la mort de M. POUSSIÉ, son domaine atteignait la superficie de 440 ha.
En 1911, Odette POUSSIÉ, (1888-1979), petite-fille de Polycarpe Maclou, épouse Jean-Jacques DOLLFUS. Ils deviendront par héritage les propriétaires du château. Les anciens du Châtelet ont bien connu Mme DOLLFUS qui fut très présente dans notre commune. Elle décède le 23 octobre 1979 à Misy-sur-Yonne, et repose dans le caveau de famille au Châtelet-en-Brie.
Les propriétaires du château furent ensuite M. Potel et M. Gourret. Enfin, devant maître Mazel notaire, la commune du Châtelet-en-Brie se porte acquéreur du château en date du 16 juin 1998.
SES ARMOIRIES
En 1720 Jean POUSSIÉ, (ascendant de Polycarpe Maclou Poussié) écuyer de la Grande Ecurie du Roi, épouse Marie-Madeleine DEMONCHY qui devient, en 1730, Dame d’Égrefin de Vaux. La famille DEMONCHY possédait des armoiries faites de gueules de trois maillets d’or et de huit étoiles d’or, blason que l’on retrouve sur le fronton du château et sur une plaque à l’entrée de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Vaux-le-Pénil.