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Modifiée le 15 janvier 2017

La naissance du timbre

vues de Le Châtelet-en-Brie

Le timbre et l’affranchissement

Le premier pays à utiliser le timbre payé par l’expéditeur, est l’Angleterre. Pour abaisser le prix de transport des lettres, l’anglais Roland Hill invente le timbre poste payé à un prix unique quelle que soit la destination. Le 6 mai 1840, « le black penny », taxe unique de 1 penny, voit le jour.

 

Le black Penny premier timbre émis en Angleterre en 1840.

Le black Penny premier timbre émis en Angleterre en 1840.

Le black Penny premier timbre émis en Angleterre en 1840.

Le black Penny premier timbre émis en Angleterre en 1840.

En France, il faudra attendre le premier janvier 1849, pour que le timbre fasse son apparition sur les lettres.

Avant l’utilisation du timbre poste, les taxes étaient payées par le destinataire de la lettre et étaient proportionnelles à la distance parcourue.

 

Courrier du 9 août  1828 à destination du Juge de Paix du Châtelet-en-Brie Avant l ’apparition du timbre poste (Collection SHCB)

Courrier du 9 août  1828 à destination
du Juge de Paix du Châtelet-en-Brie
Avant l’apparition du timbre poste
(Collection SHCB)

Il est bon de noter sur cette lettre les deux tampons, dont le premier indique la date d’expédition et le second celle d’arrivée.

Ainsi, quand le destinataire était absent, cela obligeait le facteur à présenter la lettre à plusieurs reprises.

Le destinataire refusait souvent le courrier dont la taxe qui était fréquemment élevée devait être acquittée par lui.

Le 1er janvier 1849 donc, le premier timbre est émis : c’était un « Cérès » (Cérès est la déesse des moissons et de l’agriculture). C’est un timbre non dentelé.

La taxe est de 20 centimes pour une lettre de 10 grammes, et de 1 franc pour un courrier supérieur à 20 grammes.

Les premières années, ce type d’affranchissement ne connut qu’un succès limité ; le timbre payé par l’expéditeur était jugé comme une inconvenance, car on pouvait penser que le destinataire était incapable de régler le montant de la taxe.

En 1854, l’administration trouva la parade en mettant en place une nouvelle disposition.

En effet, une lettre affranchie par l’expéditeur revenait à 20 centimes. Dans le cas contraire le destinataire devra s’acquitter d’une taxe de 30 centimes. Par conséquent, faire payer au destinataire n’était plus très correct désormais.

Si en 1849, 15% des lettres étaient affranchies par l’expéditeur en port payé, en 1855, ce pourcentage augmenta à 85%.

Durant la même période, le nombre de lettres expédiées en France passa de 121 millions à
233 millions.

Ainsi la création du timbre conduira à l’uniformisation des taxes d’acheminement quelle que soit la distance.

Un des promoteurs de la réforme, Saint-Priest dira : « l’uniformisation de la taxe aura pour résultat de resserrer les liens de confraternité qui doivent unir les habitants d’une même république. Il fortifiera l’esprit de famille, et l’esprit de famille qui moralise les peuples est une puissante garantie de l’esprit de nationalité ».

A partir du premier janvier 1849 et durant tout le XIXe le nombre et la diversité des timbres n’a cessé d’augmenter.

 

Lettre émise le 1er janvier 1849 Avec le premier timbre édité en France (Musée de La Poste Paris).

Lettre émise le 1er janvier 1849
Avec le premier timbre édité en France
(Musée de La Poste Paris)

Cérès de 10 centimes

Cérès de 10 centimes

Le 25 centimes bleu

Le 25 centimes bleu

Le 10 centimes bistre

Le 10 centimes bistre

Timbres  non dentelés, à l’effigie de Louis Napoléon Bonaparte,
République Française de 1852.

 

Ces timbres, ont sans doute été émis à des fins de propagande ; le premier timbre, «République Française», fut émis le 17 août 1852.

Louis Napoléon Bonaparte deviendra empereur des français quelques mois plus tard, le
2 décembre 1852, sous le nom de Napoléon III.

 

Premier timbre dentelé émis le 25 août 1862 à l’effigie de Napoléon III
(Collection SHCB).

 

Le premier timbre dentelé est émis le 25 août 1862 à l’effigie de Napoléon III, empereur, avec couronne de lauriers.

La lettre ci-dessus a été expédiée du Châtelet-en-Brie à Monsieur Granger habitant à Grisy Suisnes (Brie-Comte-Robert) ; elle est datée du 18 décembre 1871. La particularité du timbre qui y est apposé est, qu’à cette époque, Napoléon III est un empereur déchu, mais on continue à utiliser les timbres à son effigie. On remarquera que ce timbre bleu  lauré est surchargé d’un tarif « 95c » alors qu’il valait à l’origine 20 centimes.

 

Quelle est l’origine de la flamme sur une enveloppe ?

La première oblitération mécanique fut mise en service à Paris à la fin du XIXe siècle et elle représentait un drapeau que l’on appelait flamme à l’époque.

Flamme émise à Paris

Flamme émise à Paris

Flamme émise à Paris

Flamme émise à Paris

En guise de conclusion, disons que tout au long du XXe siècle, nous avons assisté à une véritable explosion  de l’émission de timbres.

Chaque évènement, national, international ou local, a été l’occasion d’émission de timbres.

L’engouement pour la philatélie qui continue d’avoir de nombreux adeptes au regard  de la multitude de clubs existant, en est une des preuves vivantes.

Flammes récentes du Châtelet-en-Brie (Collection SHCB).

Flammes récentes du Châtelet-en-Brie
(Collection SHCB)

Flammes récentes du Châtelet-en-Brie (Collection SHCB)

Flammes récentes du Châtelet-en-Brie
(Collection SHCB)

 

Lettre de 2010 oblitérée au Châtelet-en-Brie (Collection SHCB)

Lettre de 2010 oblitérée au Châtelet-en-Brie
(Collection SHCB)