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Modifiée le 10 janvier 2017

La Chapelle Sainte-Reine

Reine, était une jeune bergère chrétienne vivant à Alise en Bourgogne, site probable de la bataille d’Alésia.
Née en 238, elle meurt le 7 septembre 253, suppliciée par le proconsul romain Olibrius qui voulut abuser d’elle. Le nom d’Olibrius est resté dans le langage courant pour désigner un bravache, un fanfaron cruel, ou comme disait Molière « un occiseur d’innocents ».
Le culte chrétien vénérait déjà Sainte-Reine dès le IVème siècle, ce qui est attesté par les découvertes archéologiques d’objets portant le mot de « regina ».
C’est à l’abbaye de Flavigny qu’en 866 sont transférées ses reliques, et c’est de là que va se diffuser à partir de l’an mil, le culte de Sainte-Reine, qui s’étendra à toute l’Europe. Des bains sont installés pour faire bénéficier les malades de l’eau d’une source, « la fontaine des Dartreux », près de la chapelle Sainte-Reine. L’eau de cette source est réputée pour ses propriétés contre les maladies de la peau y compris les maladies vénériennes. On ignore à quel moment précis durant le Moyen-âge, le culte de Sainte-Reine fut institué, et comment la source fut connue comme miraculeuse.
Grâce à cette eau, la reine Anne d’Autriche aurait donné à la France un dauphin, le futur Louis XIV en 1638. Madame de Sévigné et Jean Racine s’en font expédier des bouteilles pour guérir des maux de gorge. Madame de Saint Loup, Casimir V roi de Pologne et la princesse de Conti vinrent y « prendre les eaux ».
La source du Châtelet est d’abord placée par les Celtes sous l’invocation d’une divinité du paganisme.
Etant en bordure de l’ancienne voie allant à Alise Sainte Reine, on peut considérer que ce nom de Sainte Reine lui fut donné à cause des pèlerins s’y rendant, ou peut-être même par eux. Ce serait alors le type du pélerinage secondaire créé par le pèlerin. Ce culte est en tout cas fort ancien au Châtelet, où il est très populaire.
La fontaine est alors fréquentée pour la guérison des maladies vénériennes et par les femmes désirant avoir des enfants.
A l’origine, la chapelle se trouvait au fond de la vallée, à côté de la source.
La Chapelle de la Sainte Trinité, ou chapelle Sainte Reine actuelle, fut bâtie sur le bord de la fontaine par Berthier, le sieur des Essarts et Dame Sylvain et bénie le 28 avril 1737 par André, curé d’Héricy. Les pierres et les tuiles de la Maladrerie servirent à son édification.
La chapelle faisait dans les temps reculés partie d’un Chapitre « le Clos Sainte-Reine » (cadastre 1809) qui fut détruit.
Après la vente des biens nationaux, elle est rachetée
(en fait échangée) en 1821 par la commune et rendue au culte.
En 1841, l’abbé Rouffiac, curé doyen fit reconstruire le porche qui précède la chapelle.
En 1900, l’abbé Bled curé-doyen fit procéder à la réfection du plafond et au ravalement de la façade.
En 1935, l’abbé Péricart, curé-doyen, fit refaire la toiture, les murs extérieurs, les grilles et les peintures intérieures.
En 1950, l’abbé Jozon fit restaurer la chapelle.
En 2000, la commune, fit refaire charpente et toiture
Pèlerinage, procession à la fontaine, et messe eurent longtemps lieu le 7 septembre à la chapelle.

Visite virtuelle de la Chapelle

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