Modifiée le 10 janvier 2017

Le tissu urbain

antiquité

Quelle qu’en soit l’époque, les premières implantations se sont faites à l’intersection du vallon du ru du Châtelet avec la voie de circulation reliant Melun à Montereau. La voie romaine, dont la route nationale 105 a repris le tracé au sud, passait tout droit, avant de s’infléchir vers l’ouest, suivant la ligne des tertres (tertre de Berceau, tertre de Mimouche) en direction de Melun. Le château des Dames marque très certainement l’emplacement du castrum romain. Le château de Bois Louis, situé lui aussi en bordure de cette voie romaine correspond probablement à une implantation très ancienne, poste des légions ou villa de colonisation.

 

moyen-âge

Le village se développe de façon linéaire, parallèlement au ru, sur sa rive nord. Au sud, seule la chapelle Sainte-Reine et son enclos existent, isolement dû probablement au culte et aux vertus curatives attribuées à l’eau de la source proche.

Le château des Dames de Poissy est un ouvrage important, protégé par trois tours d’angle. Robillard, de plan très similaire avec tours et fossés de protection (la mare aux Bergers), est tout à la fois siège d’exploitation d’un fief important et maison forte. Ces deux ouvrages flanquent le village à ses extrémités ouest et est, et assurent sa défense. Le plan d’intendance de 1730 rend bien compte d’une organisation urbaine qui du Moyen-Âge jusqu’au début du XVIIIème siècle a fort peu évolué.

 

fin du 18ème et début du 19ème siècle

« 
Carte topographique de la partie de la capitainerie de Fontainebleau du costé de la brie", 1728-1729  Document : AN côte N1 Seine-et-Marne 54

Carte topographique de la partie de la capitainerie
de Fontainebleau du costé de la brie », 1728-1729
Document : AN côte N1 Seine-et-Marne 54

L’aménagement de la route royale, avec redressement du tracé ordonné en 1766, va profondément modifier la structure du bourg, du fait des démolitions qu’il nécessite. Victimes de « dommages considérables », les habitants concernés demandent des indemnités.

Dès 1775, la route est ouverte à la circulation, et constitue un nouvel axe de développement, le long duquel de nombreuses habitations et commerces vont s’édifier. Il est remarquable de constater que déjà sur le premier cadastre napoléonien en 1812, figurent la plupart des immeubles existants aujourd’hui le long de cette voie.

Par contre, le cadastre de 1845 enregistre peu de changements durant cette période de plus de trente années, durant laquelle Le Châtelet avait trouvé un nouvel équilibre, et une richesse liée aux transports (relais de poste, maréchaussée, …).

 

Période moderne

L’ouverture de la voie ferrée du P.L.M., dont le tracé suit la vallée de la Seine, marquera le déclin de cette prospérité. Auberges et activités liées à la poste vont disparaître. Le Châtelet entre dans une période de calme qui explique en partie la remarquable pérennité de sa structure urbaine. En 1909 l’électricité est installée, l’inauguration du service des eaux a lieu le 29 mars 1914.

 

Période comtemporaine

Le développement de la voiture et la vague de périurbanisation vont considérablement modifier la situation du Châtelet-en-Brie à partir des années 60. En l’espace de 30 ans la population va passer de 1 000 à 4 500 habitants environ. L’extension du village se fait par la création de lotissements, dont le plus important est celui du « château des Dames », réalisé en milieu boisé. Les années 80 ont vu proliférer l’habitat individuel le long des voies. Jusqu’alors, cette expansion s’était toutefois cantonnée sur la rive nord du ru, à quelques exceptions près. Ce n’est qu’au début des années 90 que la limite naturelle du ru est franchie par la réalisation d’un quartier d’activité sur le versant sud.

Le tissu traditionnel n’a pas développé de grande place ou « mail » comme souvent en Brie. Seuls de petits espaces publics, accompagnés de quelques tilleuls sont épars ça et là.

Récemment l’aménagement paysager du fond du talweg a permis la réalisation d’un parc public accompagné d’un parcours sportif et jeux pour enfants.